Fille du peuple

25/03/2024

J'attends que l'été vienne, et je vais dans la ville,
Je passe, dents serrées, défiant la rue hostile.

La pluie claque sur moi, j'ignore les affiches
Où des filles vidées se tordent, vous aguichent.
Jusques aux caniveaux, la pluie glisse sur elles,
Je vais sur le bitume en regardant le ciel.

Le bar me fait de l'œil, y'a-t-il des camarades ?
On boirait bien un verre, aux grandes cavalcades.
Mais il faut travailler, les impôts sont passés,
Il nous faut de l'argent pour pouvoir s'élancer.

Je m'avance aux aguets, parmi des étrangers,
J'espère en l'avenir, j'observe le danger.
Je gagne ma maison, je gagne mes enfants,
À chaque effort ici, déjà, je les défends. 


Il fait gris, il fait froid, et si l'air était pur,
Quelque chose déjà me semblerait moins dur.
Mais on rit des douleurs, et j'écris quelques vers,
Avec ma douce France, on quittera l'hiver.

~ H. Lefort

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