La Belle Dame sans Merci

En signe de soutien à nos camarades anglais et en hommage aux femmes anglaises, je remets aujourd'hui à l'honneur la ballade du poète anglais John Keats, « La Belle Dame sans Merci » avec une réécriture.
Originellement, La Belle Dame sans Merci était un poème du XV ème siècle qui fut écrit par le français Alain Chartier.
La Belle Dame sans Merci fut reprise fréquemment comme source d'inspiration en peinture : vous trouverez ci-dessus l'huile sur toile de Frank Bernard Dicksee, peinte vers 1901.
Par ailleurs, je salue mon ami allemand Heribert qui a publié récemment un poème intitulé « Mon cœur sait ce qu'il veut » en référence à la peinture de Dicksee, dont vous trouverez le lien en bas de page.
Bonne lecture !
« J'ai vu la rose au teint d'amour,
Oser m'ôter le goût du jour.
Je l'ai connue un matin pâle,
Comme gelé dans un cristal.
Sur mon cheval, sur la colline
Et par les vals, mon héroïne,
Je t'ai menée, ma douce fée,
Et tu filais jusqu'aux nymphées.
Dessous le chêne et près des lys,
Une ombre fraîche, un vrai délice,
Quatre baisers : trois sur les lèvres.
Une caresse, un froid de fièvre.
Quatre baisers : un en "je t'aime".
Et ce bonheur, ange éternel,
Était patient, et cet instant
Était repos, si loin du temps.
Ai-je dormi ? À mon réveil,
Oh belle amie, ta joue vermeille,
Et l'or sacré de tes cheveux,
Étaient perdus. Et de mes vœux,
Et de mon cœur, je t'appelais,
Avec ardeur, je galopais,
Mais tu n'es plus sur la colline,
Non tu n'es plus, elfe opaline. »
~ Hilda Lefort