Orphée, en ces contrées, belles et verdoyantes,
Agitait sa lyre, ses cordes apaisantes,
Et l'ombre vint alors recouvrir d'un doux voile,
Ce majestueux tableau, cette bien verte toile.
Attirés par le chant sublime et harmonieux,
De ce chantre jovial, élégant fils des dieux,
Les arbres transportés par ces mélodies pures,
Des alentours heureux, de concert accoururent.
Le chêne régulier aussi grand que commun,
Et qui de la forêt propage les parfums,
Le hêtre au vif feuillage aéré par les vents,
Et le tilleul discret mais non moins florissant,
Le grand hêtre imposant, dans le tronc où se love,
L'écureuil intrépide en sa subtile alcôve,
Le bouleau blanchâtre contrastant de pâleur,
Le noyer nourricier qui exhibe ses fleurs,
Le merisier sauvage apprécié des oiseaux,
Et le fin cerisier distillant ses noyaux,
Le résineux âgé à l'aura millénaire,
Qui de l'Europe toise en ses cimes altières,
Le platane étendu à l'ombrage pesant,
Et le pin montagneux, irréductible au temps.
~ Alexandre