Stefan cel Mare - Étienne le Grand

13/06/2022

Gens du peuple ! Écoutez : l'histoire du grand Stefan,
Le Grand boyard roumain qui se couvrit d'honneur
En guerroyant contre les troupes musulmanes,
Et rendit son pays aux baisers du bonheur.

Son destin commandait qu'il devint le voïvode,
Lui dont le nom béni signifiait couronne.
Seigneur de Roumanie, gardien de la custode,
Il est roi pour toujours et sa gloire rayonne.

Fils des grecs, fils de Rome, il avait l'esprit grand,
L'amour de la victoire : il s'empara du trône,
Embrassant sa mission, le prince conquérant
Devint le chef de guerre, une nouvelle icône.

Stefan fut acclamé prince de Moldavie
Par les nobles guerriers, qu'il mena au combat,
Au nom de ses terres, et pour la Roumanie,
Contre les Ottomans, aux instincts vils et bas.

Sur sa bannière pourpre aux fils d'or radieux
Il arborait, sans peur, terrassant le dragon,
Un Saint Georges angélique aux bras de demi-dieu,
Et lui, sous cet éclat, semblait un Apollon.

Il édifia des tours, des forteresses hautes,
Il bâtit des donjons, des églises pour luire,
Il défia les Tatars, et la Sublime Porte,
Il libéra les siens du joug des Grands Vizirs.

Le pape catholique à ce prince orthodoxe
Décerna le titre de champion du Christ.
Il était à lui seul le flambant avant-poste
De l'Europe chrétienne et des nations d'artistes.

Si Stefan était fort c'est qu'un jour de bataille,
Il s'en revint blessé au château de sa mère :
Mais elle, terrible, du haut de la muraille,
Lui refusa l'entrée grondant comme la mer :

« Mon fils Stefan est loin, je ne te connais pas.
Si tu es mon Stefan, ici sans la victoire,
Je ne suis plus ta mère si tu ne t'en vas
Mourir pour ton pays et mériter ce soir

Les fleurs de Roumanie qui couvriront ta tombe ».
Et Stefan oublia son chagrin, ses blessures,
Sonnant partout du cor il retourna en trombe
Fouler le turc aux pieds de sa blanche monture.

Il fit à ce qu'on dit quarante mille morts
Dans les rangs infernaux des soldats ottomans,
Cela sans que de l'Ouest ne vint aucun renfort :
Il vainquit Mehmed II, fit tomber le Sultan.

Cette prouesse inouïe et ses coups merveilleux
Ne furent pas assez pour le rendre orgueilleux :
Il jeûna quarante jours rendant grâce à Dieu
Pour l'exploit de bravoure et ses traits audacieux.

Que le seigneur Stefan guide son peuple fier
Pour que l'idyllique et belle patrie roumaine
Derrière Saint Georges, pourfendeur de chimère,
Se range en légion, en Garde de Fer romaine.

~ H. Lefort

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