Te souviens-tu ami, mon amour, oh mon peuple ?

05/05/2022

Le soleil nous sourit, espérant au ciel bleu...
Te souviens-tu de Rome où nous vivions heureux ?
Nous étions jeunes alors et c'était le printemps,
Éveil d'aube dorée sur les monts haletants.

Promesse éternelle de l'harmonie latine,
La ville était blanche sur les vertes collines.
Cité d'albâtre pur et de travertin chaste,
Rose d'opale éclose au matin d'un jour faste... 

Te souviens-tu ami, mon amour, oh mon peuple ?
De ce temps, des viae, des palais et des temples,
Du parfum des cyprès s'exhalant aux parvis ?
Quel était notre espoir, et puis... et puis la vie...

Nos oliviers d'argent et nos figuiers bénis
Vacillaient, murmurant dans la brise infinie,
Et nos vignes bruissaient sur les coteaux d'été,
Buvant la terre et l'air, souffle de vérité.

Nous avions de l'huile, du miel aux pâturages,
Du pain aux corbeilles, du lait aux labourages,
Et nos destins montaient frôler la voûte pâle,
Songes capitolins, sous l'ode vespérale.

La colombe amoureuse, aux fontaines nacrées,
D'un battement d'ailes aux églises sacrées,
Fuyait timidement aux chansons des enfants,
Nymphe éprise de l'aigle auguste et triomphant.

~ H. Lefort

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