Vienne la nuit Robert Brasillach

16/11/2022

Comme dans les camps d'Allemagne,

Chaque nuit, ô Nuit, tu reviens

Me rendre tout ce qu'on éloigne.

Je ferme les yeux sous tes mains,

Je m'embarque, tu m'accompagnes,

Me caresses jusqu'au matin.

O Nuit, ô seul trésor pareil

Pour l'homme libre ou le proscrit,

Je t'ai donc retrouvée, merveille,

Après trois ans te revoici !

Je me rends à ton cher soleil,

Enlève-moi comme jadis.

Sur la paille où sont les soldats,

Tu m'apportais les mêmes songes

Qu'aux heureux dont je n'étais pas.

Aujourd'hui, vers toi je replonge,

O secourable, ô toujours là,

O Nuit qui n'as pas de mensonges.

Robert Brasillach 24 octobre 1944

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